Emmanuel Macron prononce, ce mercredi 19 janvier, un discours au Parlement européen de Strasbourg pour exposer les priorités de la présidence française de l’Union européenne. S’ensuivra une séance de questions-réponses dans l’Hémicycle entre le chef de l’État et les eurodéputés. A trois mois de l’élection présidentielle française, l’exercice devrait tourner à un affrontement politique franco-français. Cette séquence inédite offre une tribune à la fois au chef de l’État et à ses opposants.
C’est Marine Le Pen qui a ouvert les festivités hier par une conférence de presse à Paris. Cinq ans après sa défaite à la présidentielle, la candidate de l’extrême-droite a corrigé son discours pour plaire au plus grand nombre : finie la sortie de l’euro, proposition jugée trop repoussoir. Toujours eurosceptique cependant, elle insiste désormais sur la nécessité de faire de l’Union européenne une « association de nations libres », « non-alignées » sur les « dogmes » de Bruxelles. Soit d’après elle l’« antithèse » de la vision d’Emmanuel Macron, une façon de réactiver le clivage entre européistes et nationalistes qui avait structuré le débat des dernières élections européennes. Son concurrent à l’extrême-droite Eric Zemmour se rend lui à Calais, où se trouvent de nombreux migrants. Lui-aussi veut fermer les frontières et s’oppose à la souveraineté européenne.
rfi