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Diversification et complexification des destinations extra-régionales

Diversification et complexification des destinations extra-régionales

 Les conséquences du durcissement des politiques d’immigration européenne A partir des années 1990, le durcissement des politiques d’immigration des pays d’accueil traditionnels (France et Grande-Bretagne) entraîne une réorientation des flux migratoires ouest-africains en partance pour les pays occidentaux vers le Sud de l’Europe d’une part, et les Etats-Unis, de l’autre.

Migrations : la politique européenne en 3 minutes - Touteleurope.eu

 Les conséquences du durcissement des politiques d’immigration européenne A partir des années 1990, le durcissement des politiques d’immigration des pays d’accueil traditionnels (France et Grande-Bretagne) entraîne une réorientation des flux migratoires ouest-africains en partance pour les pays occidentaux vers le Sud de l’Europe d’une part, et les Etats-Unis, de l’autre. Si la voie aérienne vers la France et la Grande-Bretagne s’est progressivement « fermée », de nouvelles voies terrestres (via le désert) et maritimes (via l’Océan atlantique et la mer méditerranée) se sont ouvertes à destination de l’Italie et de l’Espagne, transformant les pays du Maghreb en un nouvel espace de transit. Ainsi, alors qu’autrefois, ce sont principalement les Sénégalais (82 000 recensés en France en l’an 2000), les Ivoiriens (42 200 en France en 2000), des Ghanéens (56 100 en Grande Bretagne en 2000) et des Nigérians (88 400 en Grande Bretagne en 2000), Capverdiens (44 900 au Portugal en 2000) qui partaient pour l’Europe3 , depuis la fin des années 1990, on retrouve également des Maliens, des Gambiens, et des Mauritaniens principalement en Espagne ; et des Ivoiriens, des Burkinabés et des Libériens en Italie. L’Italie a aussi attiré les migrants « traditionnels », puisqu’on y retrouve de nombreux Sénégalais (24 000 en Italie en 2000) ; Nigérians (15400 en Italie) et Ghanéens (17500 en Italie).4 Contrairement aux anciennes métropoles, les pays d’Europe du Sud ont encore de forts besoins en main d’œuvre étrangère et procèdent, dans un premier temps, à des régularisations massives des migrants sans-papier, qui contribuent à encourager les voyages clandestins. Face à ce que l’on pense être un « déferlement » d’Africains sur l’Europe, les Etats membres de l’Union européenne s’engagent alors, à renforcer les mécanismes de régulation de la migration et de contrôles des frontières sud. Ceci, à travers l’établissement de partenariats bilatéraux avec les pays de transit et/ou d’origine et de diverses formes de dialogues multilatéraux avec les pays d’Afrique du Nord, d’Afrique de l’Ouest, puis du continent Africain dans son ensemble. Le premier dialogue intergouvernemental, le Dialogue 5+51, est initié par les pays méditerranéens au début des années 1990 de manière informelle. Peu à peu, ces rencontres se sont institutionnalisées à travers notamment l’intervention d’organisations internationales (IOM, ICMPD) et des Unions Européenne (UE) et l’Union Africaine (UA). Une des principales initiatives des ces dialogues politiques est le renforcement de la surveillance aux frontières nord-africaines par les Etats du Maghreb moyennant une aide financière et un soutien technique de la nouvelle agence FRONTEX.

Si la voie aérienne vers la France et la Grande-Bretagne s’est progressivement « fermée », de nouvelles voies terrestres (via le désert) et maritimes (via l’Océan atlantique et la mer méditerranée) se sont ouvertes à destination de l’Italie et de l’Espagne, transformant les pays du Maghreb en un nouvel espace de transit. Ainsi, alors qu’autrefois, ce sont principalement les Sénégalais (82 000 recensés en France en l’an 2000), les Ivoiriens (42 200 en France en 2000), des Ghanéens (56 100 en Grande Bretagne en 2000) et des Nigérians (88 400 en Grande Bretagne en 2000), Capverdiens (44 900 au Portugal en 2000) qui partaient pour l’Europe3 , depuis la fin des années 1990, on retrouve également des Maliens, des Gambiens, et des Mauritaniens principalement en Espagne ; et des Ivoiriens, des Burkinabés et des Libériens en Italie. L’Italie a aussi attiré les migrants « traditionnels », puisqu’on y retrouve de nombreux Sénégalais (24 000 en Italie en 2000) ; Nigérians (15400 en Italie) et Ghanéens (17500 en Italie).4 Contrairement aux anciennes métropoles, les pays d’Europe du Sud ont encore de forts besoins en main d’œuvre étrangère et procèdent, dans un premier temps, à des régularisations massives des migrants sans-papier, qui contribuent à encourager les voyages clandestins. Face à ce que l’on pense être un « déferlement » d’Africains sur l’Europe, les Etats membres de l’Union européenne s’engagent alors, à renforcer les mécanismes de régulation de la migration et de contrôles des frontières sud. Ceci, à travers l’établissement de partenariats bilatéraux avec les pays de transit et/ou d’origine et de diverses formes de dialogues multilatéraux avec les pays d’Afrique du Nord, d’Afrique de l’Ouest, puis du continent Africain dans son ensemble. Le premier dialogue intergouvernemental, le Dialogue 5+51, est initié par les pays méditerranéens au début des années 1990 de manière informelle. Peu à peu, ces rencontres se sont institutionnalisées à travers notamment l’intervention d’organisations internationales (IOM, ICMPD) et des Unions Européenne (UE) et l’Union Africaine (UA). Une des principales initiatives des ces dialogues politiques est le renforcement de la surveillance aux frontières nord-africaines par les Etats du Maghreb moyennant une aide financière et un soutien technique de la nouvelle agence FRONTEX.

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