Pour la volaille, elle s’en désole sur les derniers événements survenus causant la fermeture des frontières : « nous avons vu ce qui s’est passé lorsque les frontières étaient fermées, l’emploi des jeunes a été boosté à travers cette filière avicole, il faut davantage de stratégies pour cette filière surtout, par rapport à l’aliment de volaille qui coûte cher, cela rend nos poulets un peu compétitif. Si on se met dans le cas où d’autres produits viennent compléter nos produits locaux, on doit tout faire pour se préparer, l’un des handicaps de cette filière, c’est l’alimentation » explique-t-elle.
Et d’ajouter : « il faut que nous réfléchissons davantage pour diminuer le prix de l’alimentation, notre poulet soit moins cher et que le producteur puisse se retrouver ». Qui est responsable de cette situation ? Notre interlocutrice répond avec le sourire aux lèvres pour dire que les responsabilités sont partagées là-dessus : « on doit mettre la main dans la patte pour renverser la tendance » renseigne Michelle Solange. Au niveau de la volaille, le système extensif rural est resté pratiquement inchangé depuis toujours, caractérisé par sa faible productivité : un poids adulte de 1,5 Kg atteint entre 6 et 8 mois, 6 à 15 œufs pondus, trois à quatre fois dans l’année. Aucun soin particulier n’est apporté, ni à l’alimentation, ni à l’habitat et le cheptel est pratiquement détruit chaque année par des épizooties meurtrières telles que la maladie de Newcastle : c’est pourquoi l’effectif estime entre 13 et 14 millions de sujets soit 80% de l’effectif total de volaille, est resté pratiquement statique. Cependant, depuis quelques temps, l’Etat essaie de promouvoir une campagne de vaccination.
Aissatou Ba