La question est sérieuse. Elle est quand même comme évitée. Car malgré le démarrage des opérations de révisions des listes électorales, l’opposition tarde à s’en mêler. Et, pis, nul ne sait encore quelle sera sa stratégie en direction de ces scrutins. Qui pour la diriger à l’occasion ?
On peut parier sans risque de se tromper, que les opposants au régime du Président Sall vont encore aller à l’assaut des électeurs dans la division. Pas parce que malgré d’être agité depuis des années, le statut du chef de l’opposition reste dans les tiroirs du pouvoir. Car, ce statut divise l’opposition. Et Ousmane Sonko, qui peut s’en prévaloir du fait de sa position après les résultats de la dernière présidentielle et le retournement de Idy, arrivé deuxième devant lui à l’occasion, devra attendre le résultat des prochaines législatives pour mieux être à l’aise, ou à l’étroit, devant cette question. Présentement, ses pairs ne lui faciliteront point la tâche. Pour preuve, l’autre opposant Malick Gackou du Grand Parti, trouve que c’est l’ancien Président Wade qui pourrait être la planche de salut de l’opposition pour les locales (sic).
Du côté de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, la coalition Taxawu Dakar, qui avait porté sa candidature en 2014, est en train de sa laminer.
Quid encore de la touche qui sera celle de la « société civile » ? C’est donc dire que tout concourt à des directions éclatées de l’opposition durant les prochaines élections locales, comme les législatives qui suivront. La crise de leadership reste donc le principal mal et handicap des réfractaires au régime en place, depuis celui de l’ancien Président Wade.