Depuis plus d’un mois, les populations de Keur Massar sont confrontées par le virus du coronavirus y compris les sénégalais. Reportage au cœur de la banlieue dakaroise.
La troisième vague de cette maladie mortelle qu’est le Corona virus hante le sommeil des habitants de Keur Massar. En effet, cette maladie qui n’épargne aucune tranche d’âge de personnes continue à faire des ravages dans la société sénégalaise surtout dans la région de Dakar. Rappelons que face à la première et deuxième vague le président de la République son excellence Monsieur Macky Sall avait pris d’importances mesures avec l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu sur toute l’étendue du territoire national. Il a été formellement interdit le rassemblement dans les lieux publics y compris d’autres mesures.
Un vaccin à polémique
Depuis le début du vaccin, une polémique s’est installée avec des avis partagés les uns et autres. A cet effet, l’Etat tente quand bien même à satisfaire les populations, même si la quantité est insuffisante. A Keur Massar, cette troisième inquiète les habitants de cette localité qui ne savent plus quoi faire. Pour qui connait ce quartier, c’est une localité peuplée où les gens proviennent de divers horizons. En sillonnant le quartier avec une chaleur horrible, nous avons tendu notre micro à divers interlocuteurs, dans la journée de ce lundi 02 Août 2021. Il est douze trente minutes, les gens vaquent à leurs occupations journalières, d’autres courent derrière les voitures. Pendant ce temps, certains marchent tranquillement sur la bordure routière. Difficile de se frayer un chemin à Keur Masser, parce que la ville est très animée, surtout avec les nombreux marchands ambulants. Les places publiques sont animées y compris le marché du poisson ; on entend aussi les klaxons de voitures. C’est dans cette atmosphère chaleureuse que nous avons rencontré des gens qui étaient assis sur un banc public près de la station Total pour leur poser quelques questions. Monsieur Aliou Barry fut notre premier intervenant ; l’homme à la cinquantaine avec une barbe blanche a déclaré que « le vaccin pourrait bien être une solution pour la population massaroise en plus des mesures de barrières » avant d’évoquer l’exigence du port des masques. A l’en croire, tout un chacun devrait faire sa part pour la bonne marche de cette lutte. Contrairement à son ami, il ne partage pas le même avis. Monsieur Thiam a fait comprendre que « ce soi-disant vaccin contre le Coronavirus n’es pas certifié, ni rassurant car ne connaissant pas les composants qui sont dedans ».De son côté, un autre intervenant évoque la magouille des autorités du pays en dénonçant les mauvaises pratiques. Pour leur part, deux étudiants apprécient à sa juste valeur, car, disent-elles, « le vaccin est une obligation ». Et d’ajouter : « cette troisième vague inquiète. Dans ce cas de figure, il est important de prendre le vaccin en montrant un exemple à leur établissement. Après leur pause déjeuner, elles ont accepté de se prêter à nos questions.
Luciana Bernadette Mbengue