Douze mois jour pour jour après le coup d’État perpétré contre Mohamed Bazoum, le chef de la junte et son Premier ministre jouent les équilibristes pour sauver l’économie nationale et bâtir une nouvelle diplomatie.
Un an après avoir été arrêté par le général Abdourahamane Tiani, aujourd’hui à la tête du pays, Mohamed Bazoum, l’ex-président déchu, est toujours détenu dans l’enceinte du palais présidentiel. Le 14 juin, la Cour de justice créée par la junte pour remplacer la Cour d’État de Niamey, l’a en plus privé de son immunité, ouvrant la voie à un possible procès devant un tribunal militaire. Pas de quoi émouvoir les institutions internationales. L’heure n’est plus à l’indignation, mais à la realpolitik.
Le signal avait été donné dès le mois de février 2024 quand les États membres de la Cedeao ont pris la décision de lever les sanctions économiques (fermeture des frontières, gel des avoirs, des transactions avec les autres pays de la Cedeao) adoptées après la prise de pouvoir des militaires, désormais réunis au sein du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).
Source: RFI