Les défis à relever au Sénégal sont nombreux. Au delà du pétrole et du gaz, la présidente du réseau régional paix et sécurité pour les femmes dans l’espace CEDEAO est d’avis que “la migration est le plus grand défi à relever au Sénégal”.
“Avec le pétrole et le gaz que nous venons de trouver au Sénégal, il y’aura des défis sécuritaires qui seront devants nous. A chaque conflit, les femmes et jeunes jouent le lourd tribut” explique Mme Diago Ndiaye. Elle fait ajouter dans son argumentaire en soutenant que “la migration est le plus grand défi à relever”. Et d’argumenter: ” notre capital humain, c’est la jeunesse. De nombreux jeunes quittent pour aller au delà de nos océans pour trouver une vie meilleure, ce qui n’est pas le cas”. Selon elle, il faut aussi régler le problème exode rural, les jeunes qui viennent en émigration, viennent souvent se constituer en capital ici pour partir; “ce sont les laveurs de voiture, les vendeurs à la sauvette, les petits métiers” dit-elle. Elle plaide pour leur organisation pour qu’ils retournent à leur terre. “Le gouvernement actuel dans son programme doit travailler sur l’agriculture pour permettre à ses jeunes de s’investir dans le développement du Sénégal” a-t-elle martelé. Au-delà de la Guinée-Bissau et de la Gambie, Mme Diago NDiaye évoque aussi le cas du Burkina Faso et du Mali: “le Sénégal est le dernier rempart en matière de stabilité et de cohésion. Si notre pays s’enflamme, d’autres pays de la sous-région risquent de sombrer” poursuit-elle.
Mapote Gaye
