Alors que la tension est toujours très vive aux frontières Nord, Est et Sud de l’Ukraine, avec des troupes russes qui y sont massées et des manœuvres russo-biélorusses annoncées, les efforts diplomatiques se poursuivent pour tenter d’éviter l’escalade. La France tente une initiative.
L’Élysée estime qu’il y a encore de « l’espace pour la diplomatie, pour la désescalade », tout en reconnaissant que la situation est très volatile. Pour la France, l’apaisement pourrait passer par la relance du « format Normandie ».
Les conseillers russe, ukrainien, français et allemand doivent se retrouver demain à Paris. Au préalable, la loi sur la période de transition dans le Donbass a été retirée de la Rada pour être amendée. Ce document mentionne la Russie comme « un État agresseur et occupant ». Moscou avait prévenu qu’en cas d’adoption de cette loi, Kiev sortirait automatiquement des accords de Minsk.
Autre point délicat à aborder : la question du statut spécial du Donbass et notamment la Formule Steinmeyer, qui prévoit la tenue d’élections dans les territoires de Donetsk et Louhansk, sous la supervision de l’OSCE. Si celle-ci juge que le scrutin est libre et équitable, un statut spécial d’autonomie sera mis en place pour ces territoires et l’Ukraine reprendra alors le contrôle de sa frontière orientale.
RFI