« Il nous faut également améliorer la maitrise du fleuve qui passe par la réalisation des prochains barrages ; celui de Gourbassi à lui tout seul portera le niveau de régularisation du fleuve de 50% actuellement à 75 % ». C’est du moins la conviction du haut-commissaire de l’OMVS, monsieur Hamed Diane Semega.
Il en est de même d’une gestion proactive s’appuyant sur des outils de planification rigoureux, des instruments de mesure, de suivi et de sauvegarde de la ressource et de l’environnement du bassin. « Nous déroulons d’ailleurs avec l’appui de nos partenaires divers programmes consacrés au suivi de la qualité des eaux grâce à la formation des personnels, la cartographie du bassin et l’acquisition d’équipements adaptés, la mise en place de l’Observatoire du Fouta Djalon (massif d’où prennent leur source presque tous les cours d’eau d’Afrique de l’Ouest), et des projets pilotes dédiés à l’amélioration de la résilience climatique » a déclaré le haut-commissaire de l’OMVS.
Pour le reste, « il nous faut absolument faire connaitre le potentiel économique du bassin et les opportunités existantes. Pour cela il est indispensable de sortir de l’entre-soi, de trouver des solutions hardies pour faire la jonction avec le privé, le monde de l’entreprenariat, afin de mieux faire connaitre les opportunités économiques liées à la disponibilité permanente de l’eau et favoriser les investissements » fait-il constater. En effet, près de 50 ans après sa création en 1972, « dans un contexte de raréfaction de l’eau, après la terrible sècheresse qui a sévi dans le Sahel, l’OMVS a indéniablement changé la donne » fulmine-t-il. Aujourd’hui,dit-il, l’eau est disponible de manière pérenne ; elle doit contribuer à la croissance et à la prospérité des Etats membres.
« Cet impératif nous a inspiré de soutenir et co-organiser en juin dernier la première Foire internationale agricole du Nord sur le site de notre barrage de Diama. La participation importante des acteurs économiques venus de la sous-région et du reste du monde à cet événement traduit incontestablement un engouement et un besoin réel d’informations. Nous avons remobilisé nos partenaires techniques et financiers, en relançant récemment le comité consultatif des partenaires au développement, cadre de concertation qui devrait faciliter l’examen, la formulation et le financement de nos projets » renchérit-il.