« La Gambie se cherche encore, ce n’est pas facile de faire une transition après une dictature » a dit Fatou Sagne Senghor, militante des droits humains, juriste et membre de la société civile. D’autant plus, dit-elle, « que le jeu politique a été un peu faussé avec une coalition portée au pouvoir avec tous les espoirs des gambiens mais qui s’est malheureusement disloquée deux ans après, en 2018.
« L’objectif était de faire une transition de trois ans, de préparer une nouvelle constitution, un certain nombre de réformes et de lois électorales, mais malheureusement, le président Barrow a vu autrement et a décidé de rester et de créer son parti » explique Fatou Senghor. Et récemment, avec son association avec le parti de Jammeh (Aprc), il fait revenir d’anciens démons et surtout les craintes des victimes de l’ancien président. « Parce qu’on avait pensé commencer à tourner la page Jammeh, mais il est absent le plus présent de ces élections » dit-il. A l’en croire, tout s’est bien déroulé en Gambie, à part de petits débordements durant la campagne. A son avis, l’élection s’est bien déroulée.