Malgré un énorme potentiel, le secteur avicole sénégalais est pour l’instant victime de plusieurs facteurs freinant considérablement son développement.
La filière avicole est un moteur de l’émergence du Sénégal, car elle contribue significativement à l’emploi des jeunes, à la compétitivité de l’économie nationale. Par conséquent, madame Marie Michelle Solange Ebaguidi, chef du bureau de la promotion des industries apicoles et avicoles attire l’attention des autorités sur le niche d’emplois : « nous retrouvons avec la transformation des over produits, la mission du marché à base des œufs au Sénégal, il y’a une période où nous nous retrouvons avec des rushs de production des œufs » dit-elle. Elle fait savoir « qu’il y’a certains qui se retrouvent carrément détruire leurs œufs, le prix proposé sur le marché parfois ne les arrange pas ». Pour résoudre ses problèmes, elle pense qu’on pourrait faire la mayonnaise que l’on retrouve dans les pâtisseries : « on peut les transformer dans les œufs du blanc, du quid, du jaune quid » a-t-elle indiqué. Elle ajoute : « au Sénégal, nous consommons la mayonnaise importé ». Ainsi, elle attire l’attention sur les décideurs pour qu’ils s’investissent davantage dans le secteur. Selon elle, c’est un investissement lourd qui nécessite de gros moyens : « la volonté politique est là, mais il faudrait de bonnes stratégies » renchérit-elle. A l’en croire, si cela est fait, c’est très possible d’investir et d’absorber une bonne partie de ses œufs qui ne sont pas consommés, qui se retrouvent détruire ou bazardés. « Il nous faut davantage se consacrer là-dessus, c’est vrai que la réflexion a commencé et le fer de lance de la filière avicole est dépassée » dit-elle. Pour réussir dans un travail, elle est d’avis que « la concentration est nécessaire pour avoir des solutions idoines ». A cet effet, elle déclare qu’il y’a une nécessité d’avoir des personnes qui ont la bonne information. Selon elle, il est possible d’avoir de petites unités de transformation pour les œufs qui seraient moins coûteux. « Cette grande unité qui devra absorber ses œufs, les transforme en poudre puis les stabiliser ; elle a besoin plus de moyens » dit-elle. Michelle solange pense « qu’on devait s’orienter vers là pour garder ou du moins conserver cette quantité de quid ».