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Entretien avec Serge Sadio Président de la FAFA : « les coûts de la production sont élevés »

Entretien avec Serge Sadio Président de la FAFA : « les coûts de la production sont élevés »

Serge Sadio est le président de la fédération des acteurs de la filière avicole du Sénégal. Il a accepté de se prêter à nos questions pour évoquer avec nous le secteur avicole au Sénégal. A l’en croire, les coûts sont élevés. En conséquence, il est d’avis qu’il reste des efforts à faire pour booster le secteur de l’avicole. Entretien….

Serge Sadio, Président de la Fafa : «Développer certains chainons de la  filière» | Ma Revue de Presse

ContenuAfrique : Vous êtes le président de la FAFA, parlez-nous un peu de votre secteur ?

Serge Sadio : Nous sommes sur tout le territoire national avec une forte présence. Actuellement, la filière se porte bien mais assez tendue. Il faut dire que nous sortons d’un problème assez délicat, notamment le coronavirus qui est encore là, aussi nous avons trouvé deux foyers de grippe aviaire qui affectent les éleveurs par ricochet le consommateur sénégalais. Aujourd’hui, on rend grâce à Dieu, tout se passe bien. Les foyers ont été circonscrits, les gens sont en train de travailler, en redynamisant la filière. Aujourd’hui, il y’a un plan de relance qui a été proposé par le Président de la République Macky Sall ; les gens travaillent pour relancer le secteur.

contenuafrique  : Hormis le coronavirus, sur quels aspects les autorités doivent mettre l’accent pour booster le secteur ?

Serge Sadio : Dans le secteur avicole, on dit qu’on a une certaine indépendance mais elle reste à définir, surtout si vous importez les intrants en particulier le maïs, les œufs couvés, cela fait que cette indépendance n’est pas si réelle. On doit travailler à produire notre propre O.A.C, c’est-à-dire les œufs à couver. Aujourd’hui, la production locale est stimulée à 20% ; cela veut dire que 80% des œufs que nous utilisons sont importés. Cela gêne un peu le discrédit des uns et autres.

contenuafrique : Par rapport à l’investissement, est-ce que tout se passe bien ? Que pouvez-vous en dire ?

Serge Sadio : Les coûts sont encore élevés, on est à 1800 le coût de production. Je pense que de ce côté, il y’a beaucoup d’efforts à faire.

contenuafrique: A qui la faute?

Serge Sadio : C’est à nous tous, acteurs de la filière avicole y compris les autorités. Il y’a des efforts à faire de ce côté-là ; c’est bien de fermer les frontières pour permettre les gens de travailler ; c’est bien d’encadrer, faisons de sorte que la filière ce dont elle a besoin qu’on puisse l’avoir sur le sol national. Si on ne peut pas, il est évident qu’on ne pourra pas influer sur les prix, des intrants particuliers que l’on importe.

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ContenuAfrique : Récemment, il y’a eu une fermeture des frontières entre le Sénégal et la Guinée. Outre cela, que pensez-vous de ceux qui infiltrent le pays de manière clandestine ?

Serge Sadio : Pour l’instant, on ne se plaint pas. Je pense de ce côté-là, il y’a des efforts à faire. Par moment, on nous signale des intrants de poulets ou bien des équipements des usagers, alors que c’est interdit en 2005  par rapport à un décret présidentiel. C’était pour interdire l’importation de produits agricoles, pour mieux nous préparer. Avec la grippe aviaire, nous avons un peu sécurisé. Il faut travailler à améliorer pour rendre cette filière beaucoup plus performante.

Entretien réalisé par Mapote Gaye

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