Ce mercredi 22 septembre doit se tenir un sommet virtuel de la vaccination dans le cadre de la 76e Assemblée générale des Nations unies. À l’origine une idée de l’ONU, l’administration Biden a tenu à la récupérer : les États-Unis devraient ainsi demander aux 193 pays des engagements sur des objectifs de vaccination des populations contre le Covid-19 à tenir pour septembre prochain.
Alors que le Covid-19 a fait plus de 600 000 victimes aux États-Unis, Joe Biden veut résorber la pandémie aux quatre coins du globe. Comment ? En résolvant la crise de l’oxygène, en multipliant les tests et en développant plus de traitements. Le tout à une échelle globale pour essayer de gommer les disparités.
Son objectif de vaccination est également ambitieux : le président américain voudrait que 70% de la population mondiale soit vaccinée en septembre prochain. Un chiffre qui ne tient certainement pas compte des récalcitrants. Pour Rachel Cohen, la directrice régionale de l’ONG DNDi, qui distribue les traitements de maladies rares dans les pays en développement, il faudra un changement de paradigme majeur.
« Approche monopolistique de la production »
« Il ne sera pas possible d’atteindre ces objectifs, à moins qu’il n’y ait une vraie augmentation des capacités de production partout dans le monde, souligne-t-elle. Pendant cette pandémie, on a créé un état de rareté artificielle, parce que les pays riches ont fait main basse sur les doses, parce que les laboratoires ont voulu garder la main sur leur savoir et leur production. Nous avons besoin de 14 milliards de doses. Nous n’allons certainement pas y arriver à cause de notre approche monopolistique, concentrée, de la production. »
Parmi les mesures discutées au sommet de ce mercredi, la réallocation systématisée des doses en trop des pays développés vers les pays en développement, et la suppression d’une clause de propriété intellectuelle des règles de l’OMC pour permettre des transferts de technologie de la production du vaccin.
source :rfi