Ces dernières années, l’Afrique subsaharienne est en proie à des inondations récurrentes et très destructrices, un signal de la variabilité climatique, diront certains spécialistes. Par exemple en 2007, l’Afrique a totalement connu d’importantes précipitations ayant provoqué des inondations les plus dévastatrices depuis trente ans, des déplacements massifs de populations et d’importants dégâts sur les cultures et le bétail.
A ces nuisances s’ajoutent les problèmes de santé publique moins perceptibles comparés aux dégâts naturels et dont les effets demeurent au-delà de l’hivernage. La stagnation prolongée de l’eau au niveau des exutoires provoque des maladies hydriques, à l’origine de beaucoup de décès en Afrique. Par exemple, au Sénégal, le paludisme reste la première cause de morbidité, état de la pathologie et la première cause de décès. Au-delà des aspects morpho-pédo-hydrologiques, l’eau en surface provoquant ces maladies est, en partie, une conséquence de choix stratégique en matière d’assainissement pluvial. Dés lors, une alternative serait de chercher à baisser le volume des écoulements pour optimiser les performances des actions de lutte mises en place contre les inondations et, réduire le temps de stagnation de l’eau en surface. Les ressources naturelles sont fortement fragilisées par la variabilité économique, les limites de la gouvernance actuelle des écoulements par temps de pluie, au plan institutionnel et la nouvelle vision du management de l’eau. Au sahel, il est évident qu’un changement de paradigme s’impose dans la recherche de solutions aux problèmes de pauvreté. Et changer de paradigme signifie ne plus uniquement se baser sur une approche sectorielle pour réduire la vulnérabilité de la zone en termes de désertification. Que les politiques arrêtent de tromper les populations!