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Tentation ou agitation d’un 3ème mandat: le Président Macky Sall n’a d’intérêt que de sortir par la grande porte!

Tentation ou agitation d’un 3ème mandat: le Président Macky Sall n’a d’intérêt que de sortir par la grande porte!

En 2012, son prédécesseur Me Abdoulaye Wade a été démocratiquement démis dans les urnes, pour avoir tenté de rempiler pour un 3ème mandat. Aux frontières du Sénégal, les présidents ivoirien et guinéen, Alassane Dramane Ouattara et Alpha Condé ont soulevé des vagues. La raison et la décence voudraient donc que le président Macky Sall renonce à cette boulimie du pouvoir d’un autre temps. Ce qui lui permettrait de sortir de la magistrature suprême du Sénégal par la grande porte.

Renoncer à un 3ème et risqué mandat : Il y va d’abord de la stabilité du Sénégal. On se souvient des violences pré-électorales et durant la campagne présidentielle de 2012, quand Me Wade avait voulu « contre vents et marées » postuler pour un 3ème mandat. Des Sénégalais y avaient laissé leurs vies. « Les mêmes causes produisent les mêmes effets ».

Ensuite se risquer pour un 3ème mandat serait s’exposer à la vindicte populaire pour un candidat qui avait annoncé qu’élu, il comprimerait son mandat de sept à cinq ans. On connaît la suite : ce sera du « wakh wakhet », comme l’avait appelé et pratiqué son prédécesseur. Le Président Sall a donc tout intérêt à surveiller son image (déjà écornée ?), afin d’entrer dans le panthéon de l’Histoire. Ce qu’avait su faire le défunt président sud-africain, l’illustre Nelson Mandela, qui ne s’était contenté que d’un unique mandat malgré son irrésistible charisme.

Il y a encore que postuler pour un risqué 3ème mandat signifierait écorcher la Constitution, qu’il avait fait voter par référendum, et insulter la conscience de l’intelligentsia sénégalaise. Car, « nul n’est indispensable » : une vérité d’ici et d’ailleurs.

De même s’entêter pour un 3ème mandat sera se mettre à dos l’Occident, attaché aux valeurs démocratiques, qui se traduisent par des alternances périodiques selon les lois constitutionnelles.

Pour sortir donc par la grande porte de la magistrature suprême et espérer diriger des institutions internationales, puisque son âge et son cursus le lui permettent, le successeur de Me Abdoulaye Wade à la tête du Sénégal devra renoncer à un 3ème mandat ; ceci malgré les appels de quelques-uns de ses « lieutenants », qui seront contraints de replonger dans l’anonymat, voire d’être « embastillés », après son départ du palais de la République.

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