Le 20 avril 2020 est entré en vigueur une loi au Sénégal interdisant des sachets plastiques. Malgré tout, cette loi n’est pas respectée y compris le manque de suivi des autorités. Reportage dans les rues de Dakar….
La loi N°2020-04 du 8 janvier 2020 relative à la prévention et à la réduction de l’incidence sur l’environnement des produits plastiques touche tous les produits plastiques jetables. Une décision que le gouvernement sénégalais a prise afin de terme à la croissance non contrôlée de la pollution plastique. Un tour sur le marché permet de constater que cette loi n’est pas respectée : « je gagne ma vie avec des plastiques. Avant de prendre une telle décision, on devrait ouvrir un dialogue avec nous » rétorque notre interlocutrice. Trouvée au marché de Grand-Yoff, elle déclare qu’elle n’est pas d’accord avec cette loi. A 10 m d’elle, on rencontre un guinéen qui vend le café à cinquante francs cfa pour gagner sa vie et il utilise le plastique. Il dit qu’il a quitté la Guinée pour gagner sa vie au Sénégal. Interpellé sur la nouvelle mesure du gouvernement sénégalais, il dit qu’il n’est pas au courant de cette décision, parce qu’il réside au Sénégal depuis juste six mois. « Il faut arrêter les tasses de café en plastique. Nous allons l’interdire et cette fois-ci, nous allons faire appliquer la loi dans toute sa rigueur » avait dit le président sénégalais Macky Sall, lors d’une journée de nettoiement dite « cleaning day » qui a lieu dans le premier samedi de chaque mois. Avec cette nouvelle loi, les vendeurs(es) ne respectent pas la mesure. En somme, il n’y a aucun suivi. Alors la loi interdit les produits plastiques à usage unique comme les gobelets, couvercles et les sachets destinés à être utilisés. Il va falloir que les autorités davantage au grain pour remettre un peu de l’ordre. Une chose est certaine : le suivi n’existe pas sur le terrain.
Aissatou Ba