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Lutte contre les feux de brousse: paysans et élus locaux oubliés

Lutte contre les feux de brousse: paysans et élus locaux oubliés

Les feux tardifs et violents brûlent l’écorce en bas des arbres, détruisent le tapis herbacé et les jeunes arbres. Et progressivement la forêt disparaît, les sols sont détruits et le désert s’installe. Il a été constaté que les élus locaux et paysans sont laissés en rade.

« Après la saison des pluies, il faut nettoyer et désherber les concessions. Désherber tout autour des villages et le long des routes et pistes » explique M.Fall expert environnementaliste. Selon lui, il faut préserver les forêts et villages, l’urgence est de réaliser des pare-feu, car dit-il, la largeur d’un pare-feu efficace peut-être de 6 à 25m. Et d’ajouter : « les pare-feu les plus efficaces sont ceux installés perpendiculairement aux vents dominants. De son côté, pense un chef de village que nous avons rencontré dans la cité de rail à Thiès ce jeudi matin, il fait savoir « qu’après la saison des pluies, nous devons faucher l’herbe et constituer des réserves fourragères. Dès la fin de la saison des pluies, il urge à pratiquer des feux précoces ou feux contrôlés et la mise à feu se fera dès l’herbe commence à se dessécher. « Eviter de jeter sans les éteindre les mégots de cigarettes avant de partir » renseigne un autre expert environnementaliste du nom A.Salam Ndiaye. Pour les autorités sénégalaises, il faut se mobiliser ou s’organiser en petites équipes avec des taches précises pour chacune d’elles. Aussi, attaquer avec des moyens à leur disposition : branchages, hilaires, machettes, râteaux, bassines et sceaux. Aujourd’hui, dans le nouveau code forestier, il est créé un fonds national d’intervention qui a pour objet la conservation et la valorisation du patrimoine forestier. Ce sont des subventions ne dépassant pas globalement vingt pour cent du montant annuel du fonds national d’intervention pour la conservation et la valorisation du patrimoine forestier peuvent être accordée aux collectivités territoriales et organisations locales. Pour réussir ce pari, les autorités du pays doivent mener sur le terrain un ensemble d’opérations pour en connaître les tenants et aboutissants. Il ne s’agit pas de rester dans les bureaux, mais la réalité se trouve sur le terrain. Pour en savoir plus sur les feux de brousse, il suffit d’approcher les populations résidant dans les forêts. Outre cela, il faut renforcer les capacités des élus locaux, à agir dans leur espace décentralisé, et des paysans usagers à délibérer collectivement sur un enjeu aussi crucial que le foncier agropastoral.

Maimouna Bâ

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