Malgré les nombreux efforts fournis par les OP pour repositionner les produits locaux sur les marchés locaux, les défis liés à la promotion des systèmes alimentaires durables et résilients sont plus que d’actualité.
« Pour nous OP et OSC, il faut réagir énergiquement pour réhabiliter nos marchés locaux » a dit Nadjirou Sall, président du groupe de dialogue social et politique. Selon lui, l’augmentation du pouvoir économique des femmes et de manière générale des exploitations familiales, passe par de meilleures performances commerciales, c’est-à-dire donc une consommation accrue de leurs produits locaux. « L’enjeu ici est que les parts de marché des produits locaux soient augmentés de manière significative. Cet enjeu interpelle donc sur le double défi de l’augmentation rapide et conséquente de nos productions vivrières et de la consommation de nos produits alimentaires locaux » dit-il. Dans un autre registre, il fait comprendre que « la question alimentaire est noyée dans des politiques plus larges de sécurité alimentaire, de lutte contre l’insécurité alimentaire ». Pour Nadjirou Sall, seules des actions ponctuelles souvent non abouties, sont menées (valorisation des produits, promotion des produits locaux ect…) alors que, dit-il, l’acuité de la question alimentaire demande une approche spécifique et globale. « L’absence d’une politique alimentaire comme cadre de référence fragilise nos produits et nos marchés locaux » a-t-il soutenu.