La dernière demi-décennie a été extrêmement difficile d’un point de vue climatique: du cyclone Idai au Mozambique aux fortes chutes de neige en Afrique du Nord, des criquets pèlerins et des légionnaires d’automne ravageant les cultures en Afrique orientale et australe aux inondations au Ghana et dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, les répercussions du changement climatique se sont fait sentir sur tout le continent.
Sur le plan économique, l’Afrique fait face à sa première récession en 25 ans en raison des répercussions économiques de la pandémie COVID-19. Plus de 75% des pays du continent ont été bloqués en 2020, tandis que les recettes touristiques, les envois de fonds de l’étranger et les recettes publiques se sont tous effondrés. Malgré ce défi, l’Afrique a fait preuve d’une résilience considérable, en grande partie grâce aux tampons mis en place par de nombreux gouvernements avant la crise et au soutien fourni par le Groupe des 20, le Fonds monétaire international (FMI) et les banques multilatérales de développement.
La tempête parfaite place l’Afrique à un carrefour de développement, les coûts déjà élevés associés à cette tempête augmentant régulièrement pour les pays africains. Une action audacieuse immédiate est nécessaire sur tous les fronts pour lancer un programme de réponse, de récupération et de réinitialisation. Malgré sa réponse satisfaisante à la pandémie du COVID-19, l’Afrique a perdu plus de 30 millions d’emplois, les pauvres sont à nouveau en hausse et les pressions sur la dette s’intensifient.
Une réponse rapide et audacieuse est nécessaire pour faire face aux effets dévastateurs des crises climatique, sanitaire et économique. Les ministres africains des finances ont appelé à une injection d’aide extérieure de 100 milliards de dollars par an au cours des trois prochaines années pour combler le déficit de financement de plus de 345 milliards de dollars identifié par le FMI.
Enfin, pour le climat, la santé et l’économie, une chose est claire: l’ensemble de la communauté internationale doit coopérer pour réinitialiser et reconstruire un cadre multilatéral plus solide pour répondre aux crises mondiales et fournir des processus et des systèmes équitables, justes et transparents pour la gestion et la mise en œuvre. de solutions rapides et contrôlables.
Sans une telle approche, les aspirations de développement de l’Afrique, telles qu’énoncées dans les plans nationaux de développement, le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et l’Agenda 2063 de l’Union africaine, ne seront pas atteints.
